La psychologie positive

La psychologie positive a été fondée entre autres par Martin Seligman, en 1998, lorsqu’il a réalisé avec ses pairs que l’immense majorité des études scientifiques en psychologie traitaient de maladie, de pathologie, de dépression… mais pas assez de « ce qui fait que l’on est heureux ».

Cette discipline se veut donc être la « science du bonheur », à ne pas confondre avec le développement personnel ou la « pensée positive », car elle se base sur des études scientifiques, des protocoles expérimentaux…

Il ne s’agit pas de percevoir le monde de façon idéalisée, naïve et biaisée. Il ne s’agit pas de tenter à tout prix d’être heureux de façon individualiste.

Il s’agit de prévenir plutôt que d’essayer de guérir ou d’apaiser les souffrances, comme nous avons tendance à le faire. Qu’est-ce qui fait qu’une personne va « bien »? Est heureuse ?

Lorsque nous sommes devenus seulement une profession de guérison, nous avons oublié notre mission plus large : celle d’améliorer la vie de tous les gens.
Martin Seligman

Les fondements de la psychologie positive : PERMA

– P pour positive emotions : valoriser et cultiver les émotions positives.

– E pour engagement : s’engager dans le présent, dans notre vie et dans nos relations aux autres.

– R pour relashionships : accepter les autres tels qu’ils sont afin de nous inspirer de leurs richesses

– M pour meaning in life : Qu’est-ce qui donne du sens à notre vie ? Quel est notre moteur ?

– A pour accomplishement : qu’aimerions-nous réaliser ? Quels sont les accomplissements qui comptent vraiment pour nous ?

Forces de caractère et objectifs de vie

La psychologie classique voit le bonheur et la santé mentale comme l’absence de souffrance. Seligman veut aller plus loin en cherchant comme fonctionne le bonheur. Pour lui, il faut se concentrer sur le potentiel des individus et sur ce qui fonctionne, plutôt que sur ce qui ne fonctionne pas. Comment les choses vont-elles bien ?

Voici les quatre objectifs qui sont selon lui les piliers du bonheur :

1. Relever les défis de la vie et profiter des revers et de l’adversité ;
2. S’engager et communiquer avec autrui ;
3. Trouver l’épanouissement dans la créativité et la productivité ;
4. Regarder au-delà de soi-même et aider les autres à trouver un sens, une satisfaction et une sagesse durables.

Il faut donc mettre l’accent sur les forces plutôt que sur les faiblesses. Seligman et son confrère Peterson ont identifié 24 forces de caractère, représentées par des vertus fondamentales.

1. Sagesse et connaissance
– Créativité
– Curiosité
– Ouverture d’esprit
– Amour de l’apprentissage
– Perspective

2. Courage
– Bravoure
– Persévérance
– Intégrité
– Vitalité

3. Humanité
– Amour
– Gentillesse
– Intelligence sociale

4. Justice
– Travail d’équipe
– Équité
– Leadership

5. Tempérance
– Pardon
– Humilité
– Prudence
– Maîtrise de soi

6. Transcendance
– Appréciation de la beauté
– Gratitude
– Espoir
– Humour
– Spiritualité

Des notions fondamentales

La psychologie positive se concentre sur ce qui peut être ajouté pour créer une vie satisfaisante et utile. Elle se concentre sur des concepts tels que la gratitude, la créativité, l’humour, l’optimisme, le bonheur, la persévérance, l’indulgence, la compassion, l’altruisme et l’autodétermination.

En thérapie, ça donne quoi ?

La psychologie positive est un autre pendant des thérapies comportementales et cognitives. C’est l’autre face de la pièce : on examine ce qui va déjà bien chez le sujet, quelles sont ses ressources, ses forces… comme un levier ver le mieux-être et l’apaisement de la souffrance. On apprend à cultiver les émotions positives, à accepter, se réconcilier, s’accommoder de ce qui ne va pas. Le thérapeute aide le client à mobiliser toutes ses ressources. Via des exercices, des questionnements, la pleine conscience… il lui donnera toutes les clés pour être autonome, équilibré, en accord avec lui-même.